« Tempête à l'Institut Gustave-Roussy »
« La ministre de la Santé, Marisol Touraine, suscite un tollé en voulant imposer [Frédéric Varnier, ex-inspecteur des finances] un membre de son cabinet à la direction de l’institut de lutte contre le cancer » fait savoir Daniel Rosenweg dans Le Parisien.
« Il devrait remplacer à ce poste Charles Guépratte, opportunément muté en août dernier à la direction du CHU de Nice », précise l’article. « Le professeur Eggermont a, lui, plaidé en faveur de Cédric Arcos, directeur d’hôpital et délégué général adjoint de la Fédération hospitalière de France. Sûre de son fait, Marisol Touraine a déjà fait rédiger l’arrêté ministériel nommant Frédéric Varnier directeur général adjoint », poursuit-il.
« Si, en droit, c’est bien la ministre qui le nomme par arrêté, historiquement, le directeur général de l’IGR choisit son adjoint. La situation détonne quand on se souvient de François Hollande qui avait promis une république exemplaire », souligne le journal.
« Mais que vient faire la ministre dans cette affaire ! C’est ahurissant s’agissant d’un établissement privé. Comment imaginer que le directeur ne choisisse pas son adjoint, alors qu’ils doivent former un tandem parfait ? », tonne Jean-Pierre Davant, administrateur civil de l’IGR et ancien président de la Mutualité française. « Un point de vue partagé par Ellen Benhamou, présidente de la commission médicale d’établissement (CME) », note Le Parisien : « Il y a dix jours la CME a soutenu le choix du professeur Eggermont. C’est important pour l’IGR que sa direction soit soudée », révèle-t-elle.