CNCT semaine du 19 août 2006

**Administrateur du Forum**

Généralités :

Etude : Le tabagisme passif accroît les risques d’attaques cardiaques.
Etude : Une nouvelle étude montre que le snus, tabac oral sans fumée suédois, accroît les risques cardiaques.

Informations nationales :

France : Les ventes de tabac à nouveau en hausse.
France : Le gouvernement prépare une mesure concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Russie : Des activistes se battent pour réduire les dégâts du tabagisme.

GÉNÉRALITES

Etude : Le tabagisme passif accroît les risques d’attaques cardiaques.

Une nouvelle étude Interheart publiée dans le Lancet conclut que l’exposition au tabagisme passif accroît le risque d’attaques cardiaques à la fois chez les anciens fumeurs et les non fumeurs. Les personnes suivies dans l’étude qui étaient les plus exposées à la fumée passive, soit 22 heures ou plus par semaine, présentaient un risque accru de 45% d’attaque cardiaque. Les résultats étaient fondés sur les données émanant de 52 pays et concernaient plus de 27 000 personnes. L’étude conclut : « La consommation de tabac est l’une des causes les plus importantes d’infarctus du myocarde, en particulier chez les hommes. Toutes les formes de consommation de tabac, orales ou fumées ainsi que l’inhalation de la fumée passive, devraient être combattues afin de prévenir les pathologies cardiovasculaires.

Sources :
Businesswire, 22 Août 2006
http://home.businesswire.com/portal/site/topix/index.jsp?ndmViewId=news_view&newsId=20060822005769&newsLang=en

The Lancet 2006;368:647-658, 19 Août 2006
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673606692490/abstract
(N.B. inscription requise mais gratuite)

Etude : Une nouvelle étude montre que le snus, tabac oral sans fumée suédois, accroît les risques cardiaques.

Des chercheurs de l’Université d’Umea en Suède ont découvert que consommer plus de quatre paquets de tabac oral sans fumée (snus) par semaine accroît le risque de développer le syndrome métabolique qui peut à son tour accroître le risque de pathologies cardiovasculaires et de diabète. Ces données résultent d’une étude à long terme la plus vaste au monde sur la consommation de tabac oral sans fumée (snus). Margareta Norberg, médecin au département d’études épidémiologiques et de santé publique de l’Université d’Umea et l’un des chercheurs impliqués dans cette étude a indiqué : « Nos résultats constituent un avertissement sur le fait qu’il est important de rester vigilant quant aux effets délétères pour la santé de la consommation de snus. » Cette étude doit être publiée dans le numéro de Décembre 2006 dans la revue Scandinavian Journal of Public Health.

Sources :
Tobaksfakta, 24 Août 2006
http://www.tobaksfakta.org/Default.aspx?id=4740

Dagens Nyheter, 24 Août 2006
http://www.dn.se/DNet/jsp/polopoly.jsp?d=597&a=567650&previousRenderType=6

INFORMATIONS NATIONALES

France : Les ventes de tabac à nouveau en hausse.

Pour la première fois depuis que le gouvernement français a augmenté le prix des cigarettes de 40% en 2002, ce qui avait contribué fortement à faire chuter les ventes de tabac d’un tiers, les ventes de tabac ont à nouveau augmenté en France. La Confédération française des débitants de tabac a divulgué les chiffres de vente cette semaine indiquant que les ventes de tabac avaient progressé de 2,8% au cours des cinq premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2005. Les derniers chiffres préoccupent vivement les professionnels de la santé. Le Pr Yves Martinet, Président du Comité National Contre le Tabagisme français reproche au gouvernement de ne pas avoir poursuivi son offensive initiale contre le tabac : « Le lutte contre le tabagisme est efficace lorsqu’elle est coordonnée et s’oriente selon différentes actions…. Les pays où cela a fonctionné ont augmenté les prix mais ont également interdit totalement de fumer dans les lieux de travail et d’accueil du public, ils ont lancé des campagnes d’information, ont réellement interdit la vente de tabac aux mineurs, et ont offert de l’aide aux fumeurs qui veulent s’arrêter de fumer ». Ceci suppose de développer une politique spécifiquement consacrée à la question du tabagisme, avec une vision à long terme et les moyens associés.

Source :
The Scotsman, 18 Août 2006
http://news.scotsman.com/topics.cfm?tid=663&id=1209352006

France : Le gouvernement prépare une mesure concernant l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Le gouvernement français a déclaré qu’il annoncera sa décision concernant une possible interdiction de fumer dans les lieux publics en octobre 2006. Le projet du gouvernement serait d’interdire de fumer dans les lieux publics toutefois certains « aménagements » concernant les bars tabac, les discothèques et les casinos seraient retenus. Le décret entrerait en vigueur le 1er

janvier 2007. Les responsables de la santé publique ont vivement critiqué ces exceptions. Gérard Audureau, Président de l’association Droits des Non-fumeurs, a condamné le fait que les discothèques, qui constituent des lieux principalement fréquentés par des jeunes, soient exemptées de l’interdiction.

Source :
Le Figaro, 23 Août 2006
http://www.lefigaro.fr/france/20060823.FIG000000135_le_tabac_banni_des_lieux_publics_au_er_janvier_.html

Russie : Des activistes se battent pour réduire les dégâts du tabagisme.

Avec plus de 40 millions de fumeurs, la Russie a l’une des proportions de fumeurs les plus élevées au monde. Des demandes croissantes se font jour pour que soit mis en place un service national d’aide à l’arrêt pour les fumeurs même si les propres pratiques tabagiques des médecins s’avèrent représenter un obstacle. La Russie est l’un des rares pays au monde à ne pas avoir signé ni ratifié la convention cadre anti-tabac de l’OMS et il n’existe aucune structure nationale coordonnée visant à lutter contre le tabagisme. Les statistiques effrayantes mentionnent que 63% des hommes russes et 15% des femmes fument et ces chiffres connaissent une progression annuelle de l’ordre de 1,5 à 2%. La prévalence des maladies cardiovasculaires en Russie est l’une des plus élevées au monde. Environ 40% des décès par maladie coronarienne chez les hommes sont attribuables au tabagisme. Anna Gilmore, conférencière en santé publique à l’Ecole de Londres en Hygiène et médecine tropicale, a étudié les tendances de la consommation de tabac en Russie et elle estime que l’une des tâches essentielles et de renverser la tendance en forte hausse du tabagisme des femmes : « Il apparaît clairement que les multinationales de tabac visent les jeunes femmes, notamment dans les villes … Il est crucial d’instaurer une interdiction totale de toute publicité et de tout sponsoring en faveur des produits du tabac, d’instaurer des taxes élevées sur les cigarettes, et d’introduire une interdiction complète de fumer dans les lieux publics. Ces mesures ne coûtent pas chères et elles sont très efficaces. »

Source :
Lancet 2006; 368:633-634, 19 Août 2006
http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673606692283/fulltext
(N.B. inscription requise mais gratuite)

Adaptation du bulletin européen de Michael Forrest Réseau Européen de Prévention du Tabagisme

Réalisation :

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