« Un marqueur biologique devrait permettre de détecter 11 cancers »
La Croix, Le Figaro
Denis Sergent indique dans La Croix que « Nicolae Ghinea et son équipe de l’Institut Mondor de recherche biomédicale (Inserm-Université Paris-Est) ont découvert l’existence d’une protéine caractéristique du cancer », selon un travail de 6 ans, publié dans le NEJM.
« Plus exactement de 11 types de cancer : testicule, ovaire, prostate, sein, vessie, rein, poumon, foie, estomac, côlon, pancréas. Un «marqueur biologique» universel, en quelque sorte, qui, à terme, pourrait servir à la fois au diagnostic précoce et au traitement pharmacologique ciblé », remarque le journaliste.
Denis Sergent explique notamment que « le marqueur est un récepteur de la FSH, l’hormone qui active la maturation des follicules ovariens chez la femme et la production de spermatozoïdes chez l’homme. […] La présence de récepteurs de la FSH en quantités accrues se retrouve dans 11 types de cancer allant du stade le plus précoce au stade le plus tardif ».
Le journaliste précise qu’« un marqueur universel et précoce du cancer, c’est bien. Mais cela n’indique pas quel est l’organe atteint. C’est là qu’intervient l’originalité de la protéine découverte. Celle-ci, fixe, est placée du côté intérieur du vaisseau [qui irrigue la tumeur]. Si bien qu’on peut la repérer en injectant un anticorps capable de la reconnaître spécifiquement ».
Denis Sergent note que « l’idée serait, à terme, d’utiliser cette technique pour proposer de façon large un examen de diagnostic aux populations à risque pour ces types de cancers. […] Couplé à des drogues anticancéreuses, cet outil pourrait également servir au traitement ».
Le journaliste ajoute qu’« en collaboration avec l’école de médecine Mount Sinai de New York, les chercheurs sont en train de procéder à des essais précliniques chez la souris. Un travail d’au moins 2 ans ».
Le Figaro aborde aussi cette « découverte d’un marqueur universel du cancer », qui « ouvre de nouvelles perspectives ».
Le journal remarque entre autres qu’« il est probable que ce récepteur puisse devenir une cible générale pour des médicaments anticancéreux ou pour des agents qui détruisent ou bloquent les vaisseaux sanguins des tumeurs ».