6 février : Journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines
Chaque année, la Journée internationale de tolérance zéro face aux mutilations sexuelles féminines organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) permet d’alerter et de sensibiliser à ces pratiques en vue de leur disparition. En effet, l’objectif de l’OMS est de parvenir à l’élimination des mutilations sexuelles féminines en une génération.
Les mutilations sexuelles féminines incluent l’ensemble des interventions regroupant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou autre lésion des organes génitaux féminins pratiquées pour des raisons non thérapeutiques. Il n’y a aucun avantage pour la santé aux mutilations sexuelles féminines qui, au contraire, sont associées à toute une série de risques à court ou à long terme sur le plan de la santé et du bien-être physiques, mentaux ou sexuels.
On estime à 100 à 140 millions le nombre des filles et des femmes qui ont subi ces mutilations dans le monde et, chaque année, trois millions de filles sont susceptibles de subir le même sort. Ces mutilations sexuelles féminines existent partout dans le monde, mais elles sont plus fréquentes dans les régions occidentales, orientales et nord-orientales de l’Afrique, dans certains pays d’Asie et du Moyen Orient, et également parmi certaines communautés immigrantes d’Amérique du Nord et d’Europe. Par exemple au Mali la prévalence estimée des mutilations sexuelles féminines chez les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans était en 2001 de 91,6%.
En France, la Fédération Nationale GAMS (Groupe pour l'Abolition des Mutilations Sexuelles, des Mariages Forcés et autres pratiques traditionnelles néfastes à la santé des femmes et des enfants) organise de nombreuses actions de sensibilisation, de prévention et de formation, en particulier, durant cette journée internationale.
Dr Caroline Puech